Une culture pas comme les autres
- Le semis est effectué sous toile à ombrer.
- Les nouveaux plants sortent de terre...
- ... puis sont plantés en plate-bandes le printemps suivant.
- Les plates-bandes de 1, 2 ou 3 ans se succèdent.
- Déjà, les tiges s'élancent...
- ... alors on coupe !
- Les génépis vont sécher pendant le reste de l'été et, déjà, l'automne arrive avec ses mélèzes dorés.
- La première neige s'invite et le génépi se prépare pour un long sommeil.
- Le champ se couvre de son manteau de neige. À l'année prochaine !
Ma culture s'effectue entre Vars (2100m d'altitude) et Châteauroux-les-Alpes (1200m d'altitude). Au début, j'effectuais mes semis à Châteauroux, mais depuis quelques années, je fais tout sur mon terrain d'altitude.
À part un bref séjour chez moi en hiver (sous forme de graine), le génépi passe donc toute sa vie en altitude, où il va se développer le plus naturellement possible et synthétiser tous ses principes actifs tirés du sol et du soleil, qui brille ici plus de 300 jours par an !
À Vars
Après de longues recherches et essais infructueux à basse altitude, j'ai retenu pour la culture du génépi un terrain situé sur la commune de Vars (Hautes-Alpes), près du col de la Coulette. Idéalement orienté (c'est à dire au Sud) et à 2100 mètres d'altitude, cette terre d'alpage m'a paru parfaitement adaptée à ce que je recherchais... et aujourd'hui, je ne crois pas m'être trompé !
Depuis 2008, l'arrosage de la plantation se fait par aspersion grâce à l'eau du torrent du Chagnon, qui s'écoule 700 mètres plus haut.
L'arrosage reste très mesuré, car trop d'eau nuit à la plante et favorise le développement des maladies. En fait, le génépi n'a besoin d'eau qu'à la plantation et pendant les périodes de sécheresse durable. Le sol bien drainé maintient un niveau hydrométrique idéal.
Le semis est effectué mi-mai sur une plate bande, avec des graines récoltées sur mes propres plants sélectionnés l'année précédente.
Au printemps suivant, les plants issus du semis sont mis en place sur de nouvelles plate-bandes qui dureront 3 à 4 ans. Après ce laps de temps, de nombreux plants ont disparu. Évidemment, le rendement chute fortement.
Le génépi laissera alors place à une prairie qui sera conservée 6 à 8 ans avant d'accueillir à nouveau du génépi ; ceci permet une excellente régénération du sol.
Au passage, le désherbage est bien entendu entièrement manuel. Je n'apporte que des engrais organiques d'origine naturelle, agréés par l'agriculture biologique, en doses modérées : ils sont destinés à maintenir la fertilité de la terre et non pas à "engraisser" la plante.